samedi 5 décembre 2009

Historique de la mesure des marées au Canada - 1re partie de 3

Source : http://www.marees.gc.ca/french/Historique.shtml

L’historique de la mesure des marées, courants et niveaux d’eau au Canada pour des applications de navigation a toujours été associé de près au Service hydrographique du Canada (SHC). Avant l’établissement formel d’une section des levés marégraphiques à la fin du 19ème siècle, peu avait été fait concernant la mesure systématique des marées ou des courants. Des enregistrements marégraphiques avaient été obtenus dans divers ports majeurs et étaient utilisés pour obtenir des prédictions de marées dans d’autres ports à partir des différences observées. Halifax est un des rares endroits au Canada qui avait des enregistrements bien documentés disponibles pour la période de 1851 à 1852 et de 1860 à 1861. À la fin du 19ème siècle, l’inquiétude concernant le nombre augmentant d’accidents maritimes dans le fleuve Saint-Laurent et le golfe du Saint-Laurent augmente et dès 1884, un comité est formé pour recueillir de l’information sur l’importance de publier des tables de marées pour les eaux canadiennes et le besoin de nouveaux levés marégraphiques. Sous pression, le Gouvernement du Canada autorise finalement, en 1890, des levés marégraphiques additionnels et permet l’achat de trois nouveaux marégraphes et le traitement des enregistrements.


La nomination du Docteur W. Bell Dawson comme Ingénieur-en-charge du Levé marégraphique en 1893 marque le début des levés systématiques des marées et des courants dans les eaux canadiennes. Cette décision permettrait d’obtenir une meilleure compréhension des caractéristiques de ces phénomènes marégraphiques au Canada et la capacité de produire des prédictions de marées précises.


À la fin du 19ème siècle, la station marégraphique autonome typique était équipé de deux puits de tranquillisation bien ancrés le long du mur d’un quai ou d’un caisson. Les puits étaient construits de planches de bois et l’un d’eux renfermait le système de flotteur et de contrepoids pour le marégraphe alors que le deuxième était utilisé pour la jauge à visée. Un abri était normalement construit par dessus les puits sur lesquels étaient installés les instruments mais durant les mois d’hiver il fallait chauffer l’installation à l’aide de lampes à l’huile ou d’un petit poêle, équipement qui souvent ne fonctionnait pas bien et qui produisait de la fumée et des taches qui recouvraient le mécanisme de l’horloge nécessitant des nettoyages fréquents et des réparations occasionnelles. Par conséquent les marégraphes devaient être surveillés constamment pour à la fois alimenter la source de chaleur et maintenir le mécanisme du marégraphe en opération. L’heure de l’horloge devait être ajustée une fois par semaine par l’entremise de messages télégraphiques. Les stations marégraphiques devaient également être visitées régulièrement et un nivellement à l’aide d’un niveau à bulle devait être effectué entre le marégraphe et des repères de nivellement, et ce annuellement.

À suivre...


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