(26 janvier 2010) Les pêcheurs de homard de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine estiment que le moment est mal choisi pour parler de certification écologique.
Même s'ils ne s'opposent pas à l'exigence de critères de qualité reconnus entre autres par le Marine Stewardship Council de Londres, les pêcheurs se demandent néanmoins qui payera la note pour l'application de la certification écologique.
Aux prises avec d'importantes baisses de revenus, ils se demandent en effet de quelle façon ils pourront payer les frais liés à l'écocertification.
Selon le Regroupement des pêcheurs du sud de la Gaspésie, le pesage à quai, qui deviendra obligatoire, coûtera une fortune. Les pêcheurs de homard débarquent leurs captures dans 25 quais dispersés sur quelque 600 kilomètres de côtes. Or, il leur faudra embaucher et payer 25 personnes pour peser leurs captures.
« Les pêcheurs de homards gaspésiens ne sont pas contre le pesage à quai, ils sont dans l'impossibilité de le payer. Alors, ça, ça fait toute une différence dans le monde là », affirme le directeur général du Regroupement, O'Neil Cloutier.
Du côté des Îles-de-la-Madeleine, les pêcheurs de homard croient qu'il n'y a pas que la certification écologique à considérer. Selon le directeur de l'Association des pêcheurs propriétaires, Léonard Poirier, la traçabilité est aussi importante et efficace pour qualifier le produit.
« Ça fait appel à l'intégrité des aliments, surtout les grandes chaînes du Québec, qui peuvent facilement reconnaître nos efforts, puisqu'ils sont faits, en dehors de ce processus long et peut-être coûteux », explique-t-il.
Les pêcheurs gaspésiens proposent d'installer un système informatisé à bord des bateaux pour avoir une idée approximative du volume de homard capturé. Toutefois, cela ne suffira probablement pas à répondre aux normes de la certification écologique.
Source : http://www.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2010/01/26/004-cert_ecolo_homard_pecheurs.shtml
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