L'Homme et la Mer
Charles Beaudelaire (1821-1867)
Homme libre, toujours tu chériras la mer!
La mer est ton miroir; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets:
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets!
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remords,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables!
Je me souviens – Louis Ledoux et son neveu…
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Il y a près de 15 ans, en août 2009, j’écrivais… Louis Ledoux est mort pour
la liberté le 29 avril 1944 à l’âge de 20 ans… Je ne sais pas encore sa
date de...
Il y a 5 jours
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