mercredi 28 octobre 2009

Grippe A (H1N1) : la grippe de l'information ?



C'est de sujet de l'heure.

Tous le monde en parle. Il n'y a que ça dans les bulletins de nouvelles, les reportages s'alignent les uns après les autres. "La grippe tue !" "Protégez-vous et votre famille !" "Faites-vous vacciner !"

Qui faut-il croire ?

D'un côté, des spécialistes de tout accabit, médecins, ministres, même ma soeur qui est infirmière, nous exhortent à nous procurer le vaccin le plus tôt possible. C'est la seule façon de protéger efficacement la population en vaccinant le plus de gens dans le temps le plus court. Cependant, les cliniques de vaccination ne sont pas prêtes, il n'y a pas assez de doses, il y a certains groupes-cibles, certaines régions prioritaires. Il faut attendre son tour et entre-temps user de moyens d'hygiène parfois draconniens pour éviter de propager cette grippe que l'on croit la plus virulente d'entre toutes.

Beaucoup de bonne volonté, car il faut le dire, les gouvernements croient qu'ils ont une lourde responsabilité face aux citoyens inquiets. Et les média nous martèlent les oreilles avec leurs reportages les plus sensationnels les uns que les autres.

D'un autre côté, d'autres spécialistes, médecins également, biologistes, éthiciens, crient au scandale et à l'arnaque : le vaccin a été développé trop rapidement et ne serait pas au point, il contiendrait soit des substances nocives ou soit des marqueurs génétiques, et que sais-je encore ! Selon eux, le vaccin est inefficace voire même dangereux car mis en marché en déça du temps normal pour se développer adéquatement. Sans aller jusqu'à prétendre que les compagnies pharmaceutiques ont créé la grippe de toutes pièce afin de vendre plus de vaccin, il y a lieu de se poser des questions quant aux profit extraordinaires que celles-ci vont réaliser grâce à cette pandémie.

C'est connu, je vous empoisonne grâce à mon virus, et ensuite je vous vend le vaccin. Cela fait de moi un sauveur à vos yeux, et du même coup, je suis riche comme Crésus !

Trop, c'est comme pas assez : trop d'information est aussi dangereux sinon pire que de ne pas être informé du tout. Je sais plus quoi penser de tout ça. Pas vous ?

Question : À qui profite tout ce cirque ? À la population qui se sent menacé et qui réclame une solution rapide ? Au gouverment qui démontre qu'il a le contrôle de la situation ? Il est vrai que le payeur de taxes rassuré par le bon gouverne-maman est un vote de plus aux prochaines élections. En tout cas, scandale ou pas, les compagnies pharmaceutique empochent les dollars versés généreusement par l'État pour l'achat des doses de vaccin...

Finalement c'est comme avoir le beurre, l'agent du beurre ... et le sourire de la fermière !

mardi 27 octobre 2009

Pause publicitaire



J'ai dû effacer mon compteur... y parait que c'est ça qui faisait apparaître des pop-up... Maudite publicité !

Jamais tranquille, il y en a partout. Combien, disent-ils ? 40 000 pubs en un an, ou quelque chose comme ça. C'est assez pénible. Maudite publicité ! Acheter, acheter, ça n'a donc pas de fin ? Quand ce n'est pas brisé, pourquoi remplacer par le tout dernier modèle super hi-tech multi-fonction etc etc etc...

Pourtant, il y en a de bonnes, des pubs : intelligentes, sensées, informatives, pratiques... celles-là on les aimes, elles sont utiles. Les médias sont des agents de socialisation, disait un de mes profs de philo. Mais les autres, pas capable ! Niaiseuses à souhait, insipides, criardes, on a le goût d'arracher la TV pour ne plus la voir, cette maudite pub...

Euh... si j'arrache ma TV, faudra la remplacer... C'est dans quel magasin déjà, le spécial cette semaine sur les 54" full HD ?

dimanche 25 octobre 2009

Vogue à la mer

Je suis tombé cette semaine sur... en fait c'est plutôt ma mère qui est tombé dessus... En feuilletant dans les albums de famille, elle a retrouvé une photo qui date d'un quart de siècle...

À l'époque, je n'avais que 11 ans...

En cinquième année du primaire, notre programme scolaire avait pour thème "Partons à l'aventure". L'ONF, l'office national du film avait produit un long-métrage, "Vogue à la mer" : Un jeune amérindien sculpte un canot de bois et le dépose sur un banc de neige. Le printemps venu, la neige fond et le canot est entrainé par le torrent, la rivière et le fleuve, jusqu'à la mer. Un pêcheur découvre et recueille le canot à la fin du voyage. Fin

À notre tour, nous avons sculpté et gréé un petit bateau. Le mien était un voilier taillé dans un bout de madrier (ça vous rappelle une chanson ?) et auquel j'avais fixé une quille en métal afin de le stabiliser. Sa coque était peinte en rouge, son pont et sa voile étaient blancs. Je l'avais finalement équipé d'une capsule avec un message demandant à celui qui le trouverait de me contacter. Nous avons lancé à l'eau nos bateaux à l'embouchure de la rivière Rimouski, laquelle se déverse dans le fleuve St-Laurent, et ensuite dans l'océan Atlantique.
Et depuis, plus rien.

Est-il disparu en mer ? Est-il échoué à quelque part ? A-t-il été recueilli par quelqu'un qui ne conprend pas le français et n'a donc pas pu lire mon message ? Encore faut-il que la capsule ait survécu au voyage...

Le saurai-je un jour ?

Paradoxal




J'arrive d'un aller-retour à Trois-Rivières. Cette fois-ci, c'est pour une visite à la base des aéroglisseurs de la Garde Cotîère, sous le pont Laviolette, face au fleuve St-Laurent.

Leur nouvelle acquisition, le VCA Mamilossa, véhicule sur coussin d'air, est une merveille de technologie ! Destiné aux opérations de recherche et sauvetage, au remplacement des bouées de navigation sur le Fleuve, ou au dégagement des glaces, il remplace un autre aéroglisseur similaire, quoique plus petit, arrivée en fin de carrière.

Des turbines au diesel surpuissantes, des commandes électroniques sophistiqués, un aménagement du cockpit digne d'un avion de ligne de dernière génération. L'engin est assez vaste pour pour que l'on puisse se glisser entre la structure et les coussins en caoutchouc et y admirer les détails de l'assemblage, boulonné, soudé ou riveté, selon le cas. Tout est propre et à sa place, dans le garage comme dans l'appareil, et en plus ça sent le neuf !

Sur le chemin du retour : arrêt à St-Jean-Port-Joli, capitale des artisants-sculpteurs sur bois. Quel contraste avec notre visite précédente. Rien à voir avec la technologie, le métal ou le diesel. Tout ici respire le bois et la tradition transmise de père en fils depuis des générations.

Au coeur du village, il y a l'atelier de Luc Leclerc, batelier-artisan. L'homme fascine dès le premier coup d'oeil, et n'est pas avare de commentaires sur les facettes de son métier. Coques pleines taillées dans un seul morceau de bois, ou coques assemblées à membrures et bordés, le soucis du détail est impressionnant. Ses oeuvres sont exposées partout dans le monde. Fait intéressant, son grand-père était un ami personnel du président Roosevelt qui savait apprécier ses maquettes et s'en commandait régulièrement.

Explorer l'atelier, c'est s'offrir un voyage dans le temps, à l'époque de la marine à voile, et les maquette de ces fiers destriers des mers, aux détail nombreux et aux couleurs vives accrochent le regard et appellent aux rêves de voyages sur les océans du globe.

mercredi 21 octobre 2009

L'homme et la mer



Je viens de sortir d'une représentation spéciale du cinéma Paral'oeil : Eric Tabarly, un film de Pierre Marcel. Une soirée organisée en collaboration avec l'Institut maritime et le club de voile de Rimouski.

Un moment magique, la découverte d'un homme porté par la mer, sur son voilier le Pen Duick.

Un homme disparu trop tôt...

Ça me trotte dans la tête depuis longtemps. C'est décidé, je m'inscrit au club de voile, j'y suivrai ma formation, au départ comme simple équipier. On a toujours besoin d'un équipier. D'abord le brevet d'opérateur nautique. Obligatoire. Puis celui d'opérateur radio. Tout autant. Après on peut aspirer au brevet élémentaire de navigation. Plus de quanrante heures de formation, au moins.

Et c'est là que ça devient intéressant : on peut louer un voilier, pour 3 heure, pour une journée, pour plus longtemps encore...

J'ai le sourire en coin, car je sais que si je pars (en fait, la vraie question n'est pas "si je pars" mais plutôt "quand je partirai"), je pourrais aimer ça au point de ne plus vouloir revenir... Vivement mon propre bateau ! Et ne connaître que la mer et les brèves escales... Les marins n'appartiennent pas à leur pays, ils appartiennent à la mer. Et comme Eric Tabarly, finirai-je mes jours en mer, qui sait ?

samedi 10 octobre 2009

Ralentir



Ouf ! Trois mois déjà depuis mon dernier post sur ce blogue... Ça fait pitié et j'ai (presque) honte ! Mais que s'est-il passé depuis ce temps pour que je le néglige à ce point ? La vie qu'on mène, tout simplement !

Press Rewind (<<), and then press Play (>) !

Juin 2009 : On embale, on distribue, on recycle, on jette... Bon débarras, il ne faut garder que ce qui est nécessaire.

Juillet 2009 : Déménagement ! Exit le quartier des fous ! Plus capable d'endurer mes voisins ! Je vais habiter chez un ami puisque je reste à Québec pour encore un mois, je quitte mon emploi au moment des vacances annuelles.

Août 2009 : Bye Bye Boss ! Départ définitif de Québec, Bonjour Rimouski ! Trois années d'études en architecture navale, un bon travail et un bon salaire au sortir de l'école. Encourageant !

Le retour à l'école se fait sans heurt majeur, quoique la clientèle est jeune : certains sont tout juste agés de 17 ans, et moi à 36 ans, je pourrais être leur père ! Tout est axé sur la navigation, les bateaux, la mécanique marine. J'adore ! Je suis dans mon élément.

Ici la mer n'est jamais loin, les effets de la marée sont plus visibles qu'à Québec. 2 fois par jour, la mer se retire, laissant à découvert les herbes marines et leur doux parfum d'iode et de sel. Certain soir, je marche le long de la promenade du fleuve, au moins 10 km de long, peut-être plus même.

Je salue les gens, on me sourit en retour. L'atmosphère est si différent des grandes villes : il y a beaucoup moins de traffic automobile ; si un piéton met le pied sur la chaussé, on s'arrête et on le laisse traverser la rue. Dans les commerces, les gens sont attentionnés et se font un plaisir de nous servir. Je suis sur un nuage ! Je dit boujour à tous ceux que je rencontre, jamais ne m'a-t-on regardé d'un air bête... Je suis bien, ici.

Quand la météo est favorable, hop ! je mets à l'eau mon kayak de mer, et je pars explorer les rivages des environs : le parc du Bic, la baie de Rimouski, les récifs du Grand-Métis, les colonies de phoques communs et de phoques gris. Certains s'approchent poussés par la curiosité. Quel est ce drôle d'animal jaune/rouge/bleu à la surface de l'eau ?

Revenir à Rimouski, mon coin de pays, aura été la meilleure décision de ma vie. Un domaine qui me passionne depuis toujours, une formation solide dans une école de renommée internationale, un cadre de vie autrement plus agréable.

C'est bien beau tout ça, mais il y a quand même un "prix" à payer : on se lève tôt et on se couche tard, de longues heures d'études et de travail personnel, une vie sociale quasi inexistante. Mais si le jeu en vaut la chandelle, attention de ne pas brûler cette même chandelle par les deux bouts... Ma consommation de caféine a un profil inverse comparé celui de la Bourse ! Au moins, les notes d'évaluation sont à la mesure de mes efforts. Le prix n'est pas si élevé, finalement.

Cette semaine, soit du 10 au 18 octobre, c'est la mi-session : une semaine de mise-à-jour pour les travaux scolaires. J'ai réussi à me garder quand même suffisamment à jour depuis le début alors je vais pouvoir prendre ça plus relax et me reposer un peu. Aujourd'hui même, je me cherche un peu, j'ai perdu l'habitude de ne rien faire... Et justement, tant qu'à ralentir, profitons-en pour écrire un peu ici, sur ce blogue. ;)

Oui, il s'en est passé des choses depuis la dernière fois... Je vais tenter d'être plus "fidèle au post" désormais !