samedi 13 février 2010

Suivre un navire en temps réel

L'Université d'Égée en Grèce, propose le site Internet http://www.marinetraffic.com/ qui permet à l'internaute de suivre en direct la position d'un navire, où qu'il soit dans le monde.

Offert en plusieurs langues (plus d'une quinzaine) dont le français, le site utilise la technologie Google Maps, en indiquant entre autres s'il s'agit d'un cargo, navire-citerne, haute-vitesse, remorqueur, yacht, ou autre, sa position, sa destination et son trajet passé, ainsi qu'une description du navire et même des photos de celui-ci. On peut afficher les recherches par cartes, navires, ou ports. Très complet !

Le site est mis-à-jour à toutes les 100 secondes.

Au moment d'écrire ces lignes, on y apprend que le traversier Camille-Marcoux est amarré à Matane, que les navires-citernes Clipper Loyalty (pavillon Bahamas), en direction de Huston, et le Prisco Elizaveta (pavillon Chypre), en direction de Québec, viennent de se croiser au large de Baie-Comeau. Également, les cargos Amazoneborg (pavillon Pays-Bas) et Federal Matane (pavillon Antigua-Barbuda) viennent de quitter Les Escoumins, probablement après avoir transféré de navire leur pilote du St-Laurent.

C'est fou ce qu'on fait avec la technologie d'aujourd'hui !

jeudi 11 février 2010

La Calypso se refait une beauté

Le célèbre navire La Calypso du Commandant Jacques-Yves Cousteau se refait une beauté. Suite à une collision avec une barge à Singapour en 1996, le vénérable navire était laissé à l'abandon.

La Calypso en 1950.

La Calypso était à l'origine un dragueur de mines à coque en bois construit avec cinq autres bateaux identiques pour la Royal Navy britannique par la Ballard Marine Railway Company de Seattle, Washington, aux États-Unis. Elle était alors une BYMS (British Yard Minesweeper) Mark 1 Class Motor Minesweeper, dont la construction fut décidée le 12 août 1941 avec la désignation BYMS-26. Elle fut lancée le 21 mars 1942 et mise en service dans la Royal Navy en février 1943 comme HMS J-826. On l'affecta au service actif en mer Méditerranée, où un de ses jumeaux explosa. Reclassée comme BYMS-2026 en 1944 elle fut basée à Malte pour être finalement supprimée du Registre Naval en 1947.

Après la Seconde Guerre mondiale elle devint un ferry entre Malte et l'île de Gozo et fut rebaptisée du nom de la nymphe Calypso, dont l'île mythologique d'Ogygia était associée à Gozo.

Le milliardaire irlandais et ancien député Thomas Loel Guinness acheta la Calypso en 1950 et un de ses jumeaux pour la transformer en yacht de luxe. Cependant, il la loua à Cousteau pour un franc symbolique par an. Celui-ci la modifia alors à Antibes en un navire d'expédition et de base de soutien pour la plongée, de tournage et de la recherche océanographique.

Elle passa ces premières années d'explorations dans les mers Rouge et Méditerranée pour le compte de sociétés privées, car elle était à l'époque le seul bateau océanographique indépendant. Elle transportait alors du matériel de pointe, y compris deux mini-sous-marins développés par Cousteau baptisées "puces de mer sp-500", une soucoupe de plongée "Denise sp-350" et des scooters sous-marins. Le navire fut également équipé d'une chambre d'observation vitrée située dans le nez à trois mètres sous la ligne de flottaison, et adaptée pour accueillir du matériel scientifique et une plateforme pour hélicoptère.

Une barge entra accidentellement en collision avec Calypso et la coula dans le port de Singapour en janvier 1996, un an avant la disparition de son célèbre Commandant le 25 juin 1997 qui avait alors écrit : « Je veux que Calypso reste au service de la Science et de l’Éducation ». Elle fut renflouée et convoyée en France en catastrophe. Après avoir passé un certain temps dans le port de Marseille, elle fut remorquée vers le bassin du Musée maritime de La Rochelle le 7 juin 1998, où elle devait accueillir une exposition. Une longue série de mesures juridiques et autres retards a ensuite empêché tout début de travaux de restauration. Elle s'y dégrada pendant 8 ans et devint une épave !

En novembre 2004, une rumeur disant que Calypso avait été vendue à Carnival Cruise Lines pour la somme symbolique d'un euro fut lancée. Carnival avait en effet déclaré qu'ils avaient l'intention de restaurer le navire pour un montant de 1,3 millions de dollars, puis probablement de l'envoyer aux Bahamas comme musée navire. The Cousteau Society et l'armateur Carnival corporation & plc avaient alors apparemment signé un accord pour restaurer le navire.

En novembre 2005 eut lieu un procès entre The Cousteau Society présidée par Francine Cousteau, seconde et dernière épouse héritière du commandant, et les Campagnes Océanographiques Françaises (dont fait partie Jean-Michel Cousteau, fils ainé du commandant et fondateur de Ocean Futures Society en 1999) au sujet de l'héritage du navire qui a été attribué à The Cousteau Society. Cette dernière a alors annoncé son désir de rénover le célèbre navire aux États-Unis une fois les fonds nécessaires réunis.

À la fin de 2006, la plupart de l'équipement fut retiré de ses ponts supérieurs, et elle fut laissée ouverte aux éléments et aux squatteurs qui volèrent et dégradèrent le mobilier restant.

La Calypso à son arrivée au chantier pour y être restaurée.

Le 11 octobre 2007, après 9 ans d'attente, elle quitte La Rochelle pour être remorquée vers le port de Concarneau afin d'être remise en état complètement. Le 12 octobre, après une navigation dans de très bonnes conditions météorologiques, le convoi arrive en baie de Concarneau et mouille en attendant la marée haute du soir pour rentrer dans le port vers 17h00. Elle a été montée sur la cale (slipway) le 5 novembre, et, le 9 au matin, elle rejoint le hangar des chantiers Piriou où elle va être restaurée.

Francine Cousteau a tout d'abord voulu en faire un musée qui se déplacerait de port en port. Mais à présent, il semblerait qu'elle devait reprendre la mer en 2009 et naviguer en Méditerranée pour être au service de la défense de l'environnement. Elle pourrait également accueillir des chefs d'état à son bord.

Source : Wikipédia

On retrouve sur YouTube les deux premiers épisodes de la restauration de La Calypso. Il s'agit d'un document que je considère de grande valeur pour ceux et celles qui s'intéressent à la restauration de navire en bois, en particulier pour un navire de cette taille.

Épisode 1 : http://www.youtube.com/watch?v=0RcNcZwMFMU&feature=channel

Épisode 2 : http://www.youtube.com/watch?v=U33VvbhewGs&feature=channel

Archives d'articles de journaux :


jeudi 4 février 2010

Tourisme en cargo

Pour ceux et celles qui aiment les voyages peu orthodoxes, les grands espaces, les trajets hors-circuits, j'ai déniché pour vous deux textes assez intéressants sur les voyages à bord d'un cargo. Une compagnie française en a même fait son principal champs de spécialité.


Ici au Québec, le Groupe Desgagnés possède, par le biais de la compagnie Relais Nordik, un cargo mixte, le Nordik Express qui fait la liaison entre Rimouski et les villages de la basse Côte-Nord ainsi que l'île d'Anticosti. Quittant Rimouski une fois par semaine, le cargo approvisionne ces villages en biens de toutes sortes, la route maritime étant parfois le seul moyen possible pour y accéder. D'une capacité totale de 268 passagers, souvent pour un trajet court, le navire a à son bord 72 couchettes pour les passagers en croisière.


Le site Internet de la Compagnie Relais Nordik :


La fiche technique du Nordik Express :


mercredi 3 février 2010

Transport maritime aux Îles de la Madeleine : Premier voyage de la saison

Le navire CTMA Vacancier a effectué mardi sa première traversée hivernale de la saison entre les Îles-de-la-Madeleine et Souris, à l'Île-du-Prince-Édouard. Les Madelinots étaient d'ailleurs nombreux à embarquer sur le bateau.

Ce dernier apparaît de plus en plus comme une nécessité pour les insulaires. Les Madelinots utilisent le bateau pour se déplacer autant par plaisir que par nécessité. Le navire permet aussi à certains de se rendre en Nouvelle-Écosse sans effectuer un immense détour par avion vers Montréal.

En janvier, Transports Canada a accepté de financer à nouveau la liaison hivernale entre Souris et Cap-aux-Meules. Depuis l'annonce d'Ottawa, plus de 1500 Madelinots ont réservé une place à bord du navire en février et mars.

L'opérateur du navire, le groupe CTMA et le maire des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, confirment cependant que rien n'est acquis. « Cette reconnaissance-là doit prendre la forme d'un engagement à long terme », affirme M. Arseneau.
Rappelons que le ministre fédéral des Transports, John Baird, a reconduit le projet pour un an seulement. Cela obligera les Madelinots à reprendre les négociations l'an prochain.


mardi 2 février 2010

Port de Gros-Cacouna : L'union fait la force

Le nouveau président de la Commission régionale du port de Gros-Cacouna, Gilles D'Amour, mise sur une alliance stratégique avec Baie-Comeau, Matane et Gaspé pour relancer l'activité portuaire.

Une firme spécialisée dans le transport maritime déposera prochainement un plan de développement pour les quatre ports régionaux. On s'attend à ce qu'il soit question du retour du cabotage sur le fleuve Saint-Laurent.

Selon M. D'Amour, les quatre administrations portuaires ont intérêt à travailler de concert. « Ces quatre ports-là, on est en train de se réseauter [...] et on va avoir des démarches là-dessus dans les prochains mois qui pourraient peut-être nous amener du volume ».

De son côté, le projet de débarcadère temporaire pour la traverse Rivière-du-Loup-Saint-Siméon semble maintenant écarté en raison des coûts trop élevés.

Québec envisagerait une autre solution à Rivière-du-Loup plutôt qu'à Gros-Cacouna afin d'éviter l'interruption du service prévue durant les travaux de réfection du quai de la traverse. « Nous, on n'a pas de dossier en tant que tel, il n'y a pas eu de demande et ça ne semble pas aller plus loin là-dessus. Donc, je ne suis pas convaincu qu'il y ait une demande qui se fasse à ce niveau-là », dit M. D'Amour.

Par ailleurs, la Commission régionale du port de Gros-Cacouna souhaite toujours accueillir des bateaux de croisière. Elle attend d'ailleurs à ce sujet les résultats d'une étude menée par l'Office du tourisme et des congrès de Rivière-du-Loup.


lundi 1 février 2010

Iles de la Madeleine : Des déchets à la mer

(1er février 2010) Le problème d'érosion des berges prend une tournure inhabituelle à L'Île-d'Entrée, aux Îles-de-la-Madeleine. Des tonnes de déchets enfouis depuis des années dans un dépotoir situé à proximité du port sont en effet emportés par la mer lors de tempêtes. La falaise qui est située devant le dépotoir est grugée par la mer chaque jour.


La communauté anglophone de L'Île-d'Entrée s'inquiète grandement de la situation. Bois, plastique, pièces d'automobiles et de camions : tous les déchets partent au vent, dit le pêcheur Ralph Josey.

Des citoyens anglophones de L'Île-d'Entrée craignent aussi de voir leur port de mer emporté par les vagues en raison de l'érosion de la falaise voisine. Ils ont d'ailleurs rencontré la municipalité pour faire vider le dépotoir et stabiliser la falaise.

M. Josey dit que si rien n'est fait pour tenter de sauver la falaise et le port, la communauté devra quitter les lieux.

À la recherche de solutions

En juillet dernier, la municipalité a reçu un avis d'infraction d'Environnement Québec. Or, rien n'a été fait depuis pour corriger la situation, selon un porte-parole du ministère.

Le maire des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, dit chercher une solution à long terme avec Pêches et Océans Canada pour protéger le port. Il souhaite aussi travailler avec la Sécurité publique du Québec pour protéger la falaise.

Pour M. Arseneau, la priorité en ce moment n'est pas le port, mais bel et bien le dépotoir. « On ne veut pas que les déchets accumulés dans ce secteur-là de L'Île-d'Entrée depuis des dizaines et de dizaines d'années se retrouvent dans l'environnement. C'est la seule urgence à l'heure actuelle ».

Une patrouille municipale nettoiera le site dès cette semaine pour que les déchets ne se retrouvent plus à la mer.


Fleuve St-Laurent : Où est la glace ?

(1er février 2010) Le couvert de glace est bien mince cette année sur le fleuve Saint-Laurent. En temps normal, tout le littoral sud de la Gaspésie devrait être recouvert à cette période de l'année, ce qui est loin d'être le cas.


Alors qu'il y a un an jour pour jour, le Camille-Marcoux restait prisonnier des glaces pendant une douzaine d'heures sur le fleuve Saint-Laurent, ce scénario ne risque pas de se reproduire cette année.

« Des conditions aussi belles que ça, c'est plutôt rare oui [...] Ça fait dix ans que je suis ici et puis il y a un hiver qui ressemblait à celui-là », affirme le capitaine du traversier, Martin Saint-Pierre.

Depuis le début de la saison hivernale, la Garde côtière canadienne a effectué 200 interventions entre la région de Montréal et Terre-Neuve-et-Labrador. Il s'agit d'une centaine de moins que pour une année normale.

Si l'absence de glace est une bonne chose pour la navigation, le phénomène est en revanche dommageable pour les habitants des zones côtières. En effet, les berges deviennent vulnérables et l'érosion s'accentue lors des grandes marées.

L'absence de glace a aussi des répercussions sur les conditions météorologiques le long du littoral, souligne Lionel Hâché d'Environnement Canada. « S'il n'y a pas de glace sur l'eau, évidemment il y a plus d'humidité de disponible et ça va donner plus de précipitations », explique-t-il.