samedi 6 juin 2009

Destination : ici et maintenant




Voilà ! C'est fait. Je suis moi aussi sur la planète Blogue. Le voyage pour y arriver a été court, la décision d'y parvenir, par contre, fut plus longue.

Qu'écrire ici ? Je ne suis pas débordant d'inspiration, du moins je ne crois pas, mais peut-être qu'avec le temps, celle-ci me viendra plus amplement. Quoique parfois il m'arrive d'en avoir gros sur le coeur et lourd en mon âme, et c'est probablement ce qui est arrivé ce soir, l'envie d'écrire ici, imperceptiblement mais définitivement.

Commençons d'abord par le commencement, n'est-ce pas ? J'habite à Québec, j'ai 36 ans, je suis divorcé, j'ai deux filles de 13 et 9 ans en garde partagée, j'ai un travail qui me passionne... bref tout semble aller pour le mieux, je mène une vie de trentenaire peinard comme tant d'autres.

Mais d'ici quelques semaines, tout va basculer !

Dans le salon, les étagères se sont vidées de leurs bouquins tandis que des boîtes de carton s'empilent un peu partout le long des murs. Ça sent le déménagement. Rien d'étonnant me direz-vous quand on sait que le premier juillet, fête nationale du dit déménagement, approche à grands pas. Sauf que cette fois-ci, c'est plutôt particulier.

Depuis l'été dernier, soit depuis que j'habite à cette présente adresse, il y eu peu de moments de réelle tranquilité. Je vais passer assez rapidement sur les raisons de ce peu de paix et de quiétude en ma demeure, sachez seulement que les voisins au dessus, insignifiants et emmerdeurs, y sont pour quelque chose. Donc, cette année fut propice à la réflexion et la remise en question : "Qui voudrait finir comme mes charmants voisins et leurs compagnon de beuveries, à boire toutes les nuits, la musique au fond, pas d'horaire, pas de vie..." Je ne veux pas me retrouver parmi eux !

Voyons les choses en face : À 36 ans, je suis encore jeune. Divorcé, la pension alimentaire des enfants me coûte une part non-négligeable de mon salaire ; ce serait bien d'aller en chercher plus mais ma scolarité, à son niveau actuel, ne m'offre pas les possibilités auxquelles j'aspire pour progresser dans ma carrière. La récession est à nos porte et ma charge travail s'en trouve affectée, mon salaire de même.

Je moule et j'assemble des kayaks de mer en polyéthylène, ainsi que d'autres tâches, mais malgré ma grande polyvalence (ou grâce à celle-ci, c'est selon), je crois bien que j'ai fait le tour du jardin dans l'entreprise qui m'emploie. Je veux et je peux en faire plus, en conception d'ailleurs, mais mes connaissances en le domaine sont limitées aux livres, quoique nombreux, que j'ai eu l'occasion de lire à la bibliothèque municipale.

Vous me voyez venir ? Je retourne aux études ! Institut maritime du Québec à Rimouski, techniques de l'architecture navale. L'occasion de réaliser un veux rêve trop longtemps ignoré.

Mais voilà qu'à quelques semaines du déménagement, j'ai l'impression que tout ne va pas aussi vite que je le voudrais. Le temps passe incroyablement lentement pour ceux qui attendent.

Alors j'écris. J'écris pour passer le temps, pour conjurer l'attente, pour mettre sur papier, si virtuel qu'il puisse être, mes dérives de l'esprit, perdu dans les nuages, ou au beau milieu de l'océan.

C'est beau l'océan. L'océan, ou la mer, c'est mon refuge. Mon hâvre. À Rimouski, le fleuve St-Laurent, large et profond, prend des allures de mer. J'aime à me retrouver au bord de ce fleuve qui m'a vu naître. Et cet été, je retourne à Rimouski humer l'air salin qui m'a tant manqué.

Je retourne chez moi.

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