lundi 9 avril 2012

Empress of Ireland : que faire d'une épave de 100 ans ?



Carte postale de l'Empress of Ireland, au départ de Québec
Dans la nuit du 29 mai 1914, le paquebot RMS Empress of Ireland, fleuron de la compagnie Canadian Pacific, entrait en collision avec le charbonnier norvégien Storstad, et sombrait en face de Ste-Luce-sur-Mer en seulement 14 minutes, emportant avec lui 1012 des 1477 passagers et membres d'équipage à son bord.

Près de cent ans plus tard, le Site historique maritime de la Pointe-au-Père (SHMP), près de Rimouski, désire que soit levée, du moins de façon temporaire, l'interdiction de prélever des artéfacts sur l'épave qui gît à près de 45 mètres sous la surface.

Depuis 1999, cette interdiction vise à protéger ce qui reste de l'épave, en tant que cimetière marin, contre le pillage éhonté dont a été l'objet le navire autrefois majestueux, mais aujourd'hui dépouillé de ses plus belles pièces.

Un émetteur de transmetteur d'ordres,
et dont on recherche le récepteur

Le SHMP désire récupérer les derniers vestiges accessibles, dont le récepteur du transmetteur d'ordres - une pièce unique parce que très rare de nos jours - situé à la salle des machines, avant que celui-ci ne disparaisse à jamais, ensevelli sous un amas de débris et de sédiments.C'est également l'avis de plusieurs intervenants du milieu, dont l'auteur de ces lignes.

L'article de Carl Thériault, collaborateur au journal Le Soleil, le lundi 09 janvier 2012, quand au principe de ne pas toucher aux épaves :

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201201/08/01-4483882-le-principe-de-ne-pas-toucher-aux-epaves-remis-en-question.php

Un autre article de Carl Thériault, le samedi 19 févier 2012, quand à son état actuel :

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/les-regions/201202/18/01-4497475-empress-of-ireland-la-degradation-de-lepave-inquiete.php

Vue d'artiste de l'état actuel de l'épave
Il faut savoir que, tout comme l'épave du Titanic, celle de l'Empress of Ireland voit sa structure s'affaiblir d'année en année, à cause de la corrosion en eau salée. De plus, le Titanic semble être confronté à une bactérie se "nourrissant" de rouille. L'Empress est-elle en train de subir le même sort ?

Le débat continue. Entretemps, le directeur général du SHMP, Serge Guay, préfère mettre de l'avant les projets de commémoration du naufrage, dont on soulignera le centième anniversaire en 2014.

Une petite anecdote en passant...

Dans le film Titanic de James Cameron, au moment où le navire coule, le flanc déchiré par un iceberg, on voit le milliardaire Benjamin Guggenheim et son valet personnel Victor Giglio, vêtus de leurs plus beaux habits et attendant la mort avec élégance : "Nous sommes prêts à mourir en gentlemen !"

Exactement 100 ans plus tard, soit en janvier dernier, le paquebot Costa Concordia faisait naufrage à son tour, lui aussi déchiré au flanc mais cette fois-ci par un éperon rocheux, près de l'ile de... Giglio !

Une revanche ?

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